Bonjour à tous et à toutes,
J’espère que vous allez bien en cette fin d’un mois de juillet pour le moins particulier. Il y a quelques semaines, Benoît vous parlait de la place de la photographie dans Pays, et Baptiste évoquait les premiers choix concernant notre modèle économique. Aujourd’hui, je souhaite répondre avec vous à une question qui peut sembler plutôt simple : ce sera quoi, Pays ?
D’emblée, la réponse semble couler de source : depuis nos jeunes débuts, nous martelons que Pays est une revue, et même « la revue qui nous entoure ». En effet, c’est comme cela que nous nous définissons, et comme cela que nous espérons que vous nous présentez lorsque vous parlez de Pays autour de vous — clin d’œil soutenu. Mais peut-on se contenter d’une revue papier semestrielle, aussi passionnante et bien faite soit-elle, pour accomplir l’objectif que nous nous sommes fixés : comprendre l’impact du local sur le global ?
Le monde des médias français semble parfois demeurer dans une querelle inexplicable entre les tenants absolus du papier et les défenseurs du passage au tout numérique.
On s’empoigne à coups de manifestes sur la meilleure manière de faire du journalisme, forcément en papier, d’explications ampoulées sur les raisons qui font que lire sur du bon vieux papier est quand même vraiment gage de qualité, ou de faux arguments écologiques en faveur du numérique. La crise est sévère, et les récents développements au sujet de la distribution de la presse en France ne font qu’intensifier cette opposition vaine.
Alors bien sûr, nous croyons au papier. Nous venons d’ailleurs de le choisir avec notre imprimeur, Pays sera imprimée en France sur du papier européen, issu de forêts éco-gérées.
Pourtant, nous croyons aussi beaucoup au numérique. Pas à la simple complémentarité des supports numériques avec le papier, mais plutôt à la possibilité de faire d’une revue papier un média « total ». C’est ainsi que nous voulons que Pays vive toute l’année, sur différents supports, et pas seulement pour valoriser et renvoyer vers les 160 pages en papier. Nous proposerons donc plusieurs newsletters, dont une dédiée à nos abonné·e·s, conçues comme des médias à part entière. Progressivement, nous avons l’ambition de parvenir à alimenter un site internet complet avec des articles et reportages inédits, et des comptes sur les réseaux sociaux de contenus autres que promotionnels. Nous avons notamment déjà commencé sur Instagram, où nous avons pu expérimenter des « revues de Pays », au format story : une sélection d’articles issus de la presse quotidienne régionale, qui mettent en avant des problématiques qui concernent toute la société.
Le numérique nous permettra aussi de faire communauté, de construire un réseau. Les abonné·e·s de Pays seront aussi, et surtout, des membres du projet. Nous souhaitons vous permettre de nous rejoindre, dès le départ, les réflexions autour de la revue : le choix des Pays, le suivi et l’approfondissement des reportages, bref, de faire Pays ensemble.
Merci pour votre lecture. Si vous avez la moindre question, remarque, proposition, n’hésitez pas à nous contacter par e-mail comme par lettre postale, et à partager la newsletter autour de vous.
À très vite,
— Manon Boquen, Baptiste Thevelein, Benoît Michaëly et Christelle Perrin
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Je suis heureux de trouver une initiative de presse qui se nomme Pays. En 1977, je faisais partie d'une équipe qui, dans le bassin de l'Adour, avait créé l'hebdomadaire Pays (siège à Pau). Belle vie à Pays.